Les régimes de soins de santé sont complètement différents au Canada et aux États-Unis. Si les Canadiens bénéficient de soins de santé universels, les Américains quant à eux sont à la merci du secteur privé. Les Canadiens qui émigrent aux États-Unis sont obligés de renoncer à ces avantages et se retrouvent alors parfois sans aucune couverture de santé. Entre les programmes tels que Medicare, l’éventail complexe d’assurances et l’évolution constante de la législation, la dernière en date étant la loi sur les soins abordables (Affordable Care Act) du Président Obama, naviguer à travers les méandres du système américain n’est pas une mince affaire.
L’accès à Medicare est un objectif important pour ceux qui envisagent une retraite aux États-Unis. Pour y avoir droit, il faut être âgé de plus de 65 ans et soit : être un citoyen américain, être marié à un citoyen américain ou résider à titre permanent aux États-Unis depuis au moins cinq ans. Pour les Canadiens qui partent s’installer aux États-Unis, leur plan financier transfrontalier doit impérativement établir une feuille de route qui garantit une couverture de santé à court, moyen et long termes.
Si l’assurance santé est probablement la catégorie préoccupation primordiale, il est important de procéder avant le départ à une analyse complète des besoins en assurance outre-frontière. Une telle analyse commence par l’évaluation de tous les besoins en assurance et des lois en vigueur dans les deux pays.
Elle doit ensuite s’attacher à examiner les polices d’assurance actuellement souscrites afin de déterminer si celles-ci couvrent les besoins mis en évidence. Il convient enfin de recommander les ajouts, modifications ou suppressions nécessaires à ces plans de protection. L’utilité d’une telle analyse paraît la plus évidente face à la question de l’assurance vie.Saviez-vous que, tandis que l’assurance vie n’est pas imposable au moment du décès des résidents canadiens, elle est en revanche considérée, aux États-Unis, comme faisant partie des avoirs mondiaux? Cela peut donner lieu à un impôt successoral pouvant s’élever à 40 % sur la prestation de décès.
La solution n’est peut-être pas de résilier votre police d’assurance, mais d’envisager la conversion de celle-ci en une fiducie spéciale dont le produit sera non imposable au moment de votre décès.