Les Canadiens déménagent aux États-Unis pour de multiples raisons. Certains sont attirés par des États ensoleillés tel que la Californie, la Floride et l’Arizona; d’autres souhaitent se rapprocher des membres de leur famille qui vivent aux E-U, enfin, certains sont définitivement mutés de l’autre côté de la frontière par leur employeur (un déménagement qui peut avoir des conséquences fiscales importantes pour les employés qui peuvent se retrouver assujettis à un impôt de départ ou aux droits de succession américains.)
Alors qu’un déménagement aux E-U peut paraitre attrayant pour bon nombre de Canadiens, ceux-ci doivent prendre en compte leurs obligations fiscales transfrontalières une fois installés de l’autre côté de la frontière. Or, parvenir à comprendre les règles du jeu fiscales et transfrontalières lors d’une expatriation peut être difficile.
Heureusement, l’IRS a récemment annoncé une nouvelle mesure qui concerne les personnes qui possèdent des REER au Canada. Désormais, les citoyens américains et les résidents non-citoyens aux E-U possédant des REER n’auront plus à remplir le formulaire 8891 qui était jusqu’alors le seul moyen pour les expatriés canadiens de différer l’impôt sur le gain en capital de leur REER jusqu’au moment de la distribution de revenus. Cette possibilité de différer le gain en capital figurait déjà dans le Traité fiscal entre le Canada et les E-U mais l’IRS ne l’appliquait pas sans le formulaire 8891.
Bien que la suppression du formulaire 8891 facilite le maintien des REER pour les expatriés canadiens en leur permettant de mieux bénéficier du Traité, d’autres options de planification de retraite sont à envisager pour les expatriés canadiens possédant des REER. En effet, le Traité fiscal entre le Canada et les États-Unis permet aux expatriés canadiens résidant désormais aux États-Unis de retirer de leurs REER en n’étant imposés qu’à un taux de 25% au lieu des 40-48% applicables à de nombreux résidents canadiens fortunés. Avec une planification adéquate, le taux d’imposition sur les retraits des REER peut même passer de 25% à 15%. L’impôt payé au Canada pourra être réclamé comme crédit d’impôt aux E-U afin d’éviter une double imposition.
Retirer ses REER lorsqu’on est un résident américain peut être une solution financière avantageuse, surtout si cette solution est envisagée dans le cadre d’une planification financière holistique pour la retraite crée avec l’aide d’un planificateur financier transfrontalier. Lorsqu’une stratégie d’investissement appropriée est mise en place, les expatriés canadiens peuvent réduire l’impôt sur leurs futurs revenus aux États-Unis par un revenu passif étranger tiré d’investissements particuliers.
Les conseillers financiers qui possèdent une expertise en matière transfrontalière peuvent aider les expatriés canadiens dans leur choix d’investissement pour s’assurer que leur avenir au soleil ne soit pas assombri par des problèmes financiers.